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Aujourd’hui, j’interview le créateur de l’application Mosalingua. L’application Mosalingua permet d’apprendre les langues rapidement. Elle en est à plus de 12M de téléchargements aujourd’hui.
J’ai été à l’origine de tout le design de cette application et de sa direction artistique. Même si elle a évolué. Les petits personnages, le logos, les couleurs etc. Viennent de ma patte.
J’ai retranscris ce podcast que vous pouvez aussi lire.
Flore : On se retrouve aujourd’hui sur un nouveau podcast, mais c’est un podcast un peu différent de d’habitude puisque je vais interviewer un entrepreneur qui a connu un grand succès avec son application. Cette application de langue s’appelle Mosalingua, et je tiens également à préciser qu’il s’agit de mon grand frère qui m’a inspiré Sur la route de l’entrepreneuriat.
Et voilà, je vais vous le présenter. Il va se présenter tout de suite après.
Parcours de Samuel, créateur de Mosalingua :
Salut Sam ! C’est vrai que c’est la première fois que j’interviewe Quinquin. Donc je vais te poser quelques questions, mais on va être un petit peu en roue libre. Il y aura un petit fil rouge pour cette interview, mais on va surtout parler de toi. Alors, qu’est-ce que Mosalingua et où en es-tu aujourd’hui ?
Sam : Et puis, surtout, présente-toi. Quelles ont été tes études et ton parcours ?
Ça fait un petit moment, quinze ans environ. Donc j’ai plus l’impression que ce ne soit pas si récent, mais plutôt un haut fait. Excusez-moi, je ne parle plus très bien français non plus parce que ça fait treize ans que je n’habite plus en France, et après une grosse journée où je parlais beaucoup en espagnol et en anglais, parfois les mots se mélangent.
J’ai fait des études d’ingénieur. J’hésitais entre plusieurs choses, mais j’aimais bien l’informatique et je suis content d’avoir choisi ça parce que ça m’a ouvert plein de possibilités. Oui, voilà, c’est ça mes études.
Flore : D’accord, et tu penses que tu aurais pu réussir sans tes études, à faire la même chose si tu avais par exemple cherché sur Internet pour te former en autodidacte ?
Sam : Honnêtement, je ne pense pas. Je n’aurais pas osé me lancer sans avoir cette formation, car je commençais de zéro. Je faisais tout moi-même. En réalité, je n’avais pas les fonds nécessaires, et ainsi de suite. Je n’aurais pas pu me permettre d’embaucher un développeur, par exemple, à l’époque. Je n’avais pas les outils de Nokia et n’avais pas besoin de développer, etc. Donc je n’aurais pas pu me former moi-même.
J’aurais dû trouver un emploi en dehors de l’informatique et me former en parallèle. Je ne pense pas que je l’aurais fait, mais je sais qu’il y a des gens qui se forment en autodidacte et qui réussissent. D’ailleurs, nous avons embauché pas mal de personnes qui étaient autodidactes et qui étaient douées. Donc même pour moi, personnellement, j’ai dû beaucoup travailler, aussi bien au niveau de mon travail en équipe que pour bien faire mon travail.
Avec mes études d’ingénieur, il y avait énormément de projets en plus de tous les examens que nous avions, etc. Donc j’ai beaucoup bossé. Cela m’a mis dans une bonne dynamique, dans un bon rythme de travail, je suppose. Il est vrai que beaucoup de gens ont peur de se lancer seuls en autodidacte. Mais bon, tu n’es pas l’exemple parfait pour ça, mais moi, je veux dire, je connais aussi beaucoup de personnes qui ont réussi en tant qu’autodidactes, et franchement, il ne faut pas avoir peur. Aujourd’hui, nous avons la chance d’avoir plein d’outils sur Internet pour ça, donc c’est parfait.
Quand j’ai créé cette entreprise, je ne savais pas tout. Mais de toute façon, quand on se lance et qu’on crée une entreprise, on apprend sur le tas.
Moi, j’ai tout appris sur le tas. Je savais développer, mais je ne savais pas développer des applications. J’ai dû apprendre un nouveau langage, j’ai dû apprendre à développer des applications mobiles. En 2010, c’était vraiment le tout début, il n’y avait pas beaucoup de ressources pour apprendre. Donc j’ai dû me former continuellement sur le tas, sur comment créer une entreprise, comment gérer tous les petits soucis, etc. Je pense que c’est la meilleure façon d’apprendre. Quand on a un problème ou un besoin, on cherche comment y remédier. Ensuite, on teste différentes solutions, et c’est bien plus concret que d’étudier des cas à l’école, etc. Car souvent, on oublie ces informations si on ne les applique pas immédiatement. Donc oui, j’ai appris au fur et à mesure de mes expériences.
Flore : Ah oui, non, moi je ne suis pas contre les études. Mais c’est vrai qu’en créant une entreprise, comme tu l’as dit, lorsque des problèmes concrets se posent, cela nous motive d’autant plus à apprendre. À l’école, cela se concrétise directement par un projet. Et je trouve que c’est beaucoup mieux ainsi.
Sam : Quand il s’agit d’un problème que tu veux vraiment résoudre, un problème qui affecte ou impacte ton entreprise, tu n’es pas motivé pour faire tes devoirs à l’école. Ce n’est pas la même chose. Et j’étais vraiment content quand je parvenais à résoudre ces problèmes. C’était gratifiant.
Comment avoir les fonds pour créer un projet d’entreprise ?
Flore : Et du coup, comment as-tu fait pour lever des fonds ? Parce que tu disais que tu ne pouvais pas travailler en faisant tes études à côté, que ce n’était pas possible en menant des projets, etc. Mais comment as-tu obtenu ces fonds pour démarrer ce projet ?
Sam : Comme je le disais, je n’ai pas fait de levées de fonds. J’ai eu la chance d’avoir fait des études d’informatique, donc j’avais un salaire correct. Bien sûr, je n’étais pas très bien payé, mais comme je ne dépensais pas beaucoup, j’avais des économies. En serrant un peu la ceinture, j’avais de quoi vivre pendant un an. J’ai démissionné de mon emploi, je n’ai pas reçu d’aide de l’État ou quoi que ce soit. J’ai simplement décidé de prendre un congé de création d’entreprise et de travailler à fond pour lancer ce projet et voir s’il pouvait perdurer. Mon employeur a accepté, il n’avait pas le choix, sinon j’aurais démissionné de toute façon. Après cela, j’avais vraiment une année d’économies, puis il fallait que je retourne travailler, mais je n’en avais vraiment pas envie. Donc, j’ai travaillé comme un fou et j’ai vraiment vécu cette période de ma vie comme quelque chose de formidable. Je n’ai pas ressenti cela comme une souffrance.
Flore : C’est vrai que c’est le meilleur moment en fait de créer un projet. Je trouve que ce sont vraiment les moments les plus forts. Je ne sais pas ce que tu en penses, mais c’est toujours dans ces moments-là que tu travailles beaucoup, mais tu as une force incroyable pour réussir. Et c’est ça qui est génial et évident.
Après, il faut savoir qu’on a tous des moments de doute. C’est normal d’en avoir. Je trouve même que si tu n’en as pas, c’est peut-être bizarre, mais c’est normal, oui. Et donc, comment t’est venue l’idée de Mosa Lingua en particulier ? Pourquoi n’as-tu pas choisi autre chose à faire, par exemple ?
Sam : Cela faisait un moment que j’avais des idées qui germaient en moi. À un certain moment, j’ai envisagé de créer une application permettant de créer des compositions photographiques à partir de multiples petites photos. Cependant, j’ai finalement décidé de ne pas m’investir dans cette idée, car je ne la trouvais pas suffisamment prometteuse. Et puis, pourquoi Mosa Lingua ? Eh bien, c’est parce que j’avais une envie irrésistible de voyager. J’avais également rencontré une Colombienne en France, mais le problème était qu’elle parlait très peu anglais, tandis que je ne maîtrisais pas du tout l’espagnol. Ayant appris l’allemand à l’école, j’ai réalisé qu’il était nécessaire que je me familiarise avec d’autres langues pour pouvoir voyager.
En essayant d’apprendre les langues par moi-même, j’ai traîné un peu, car j’avais gardé un mauvais souvenir de mes cours de langues à l’école et je ne savais pas trop comment m’y prendre. Je ne voulais pas passer des années à apprendre une langue.
C’est alors que j’ai découvert un système de cartes flash, qui était très populaire pour l’apprentissage de langues difficiles comme le chinois ou dans le cadre des études de médecine où il y a beaucoup de mémorisation. Toutefois, ce système n’était pas beaucoup utilisé pour les autres langues. À cette époque, il existait une application open source sur PC, alors j’ai décidé de la tester et de commencer à apprendre le vocabulaire de base en espagnol. Ensuite, je suis allé rendre visite à ma copine qui était retournée en Colombie pour un stage. J’y suis allé en ayant appris un peu d’espagnol en secret. Je me souviens encore de la première fois où j’ai engagé une conversation en espagnol avec mon voisin dans l’avion. À cet instant précis, j’ai ressenti une immense fierté et un profond plaisir. C’était la première fois que j’arrivais à tenir une conversation basique, et ce fut une expérience extraordinaire de surprendre ma copine et sa famille à mon arrivée. C’était vraiment fantastique.
Moi qui avait été traumatisé par l’apprentissage des langues à l’école, le fait d’apprendre un peu d’espagnol de cette manière et de pouvoir le parler en étant en Colombie, un pays que je ne connaissais pas du tout, tout en voyageant, c’était vraiment incroyable. C’est ainsi que j’ai appris, avec cette méthode que j’ai trouvée très efficace. Je me suis dit que c’était dommage, car c’était le début de l’ère des iPhones et personne ne proposait encore cela. J’ai pensé que ce serait fantastique d’avoir toujours la possibilité de réviser pendant 2 à 5 minutes, partout où l’on se trouve. C’est ainsi que nous avons pris la décision de développer une application mobile. Au départ, c’était pour moi-même, avec l’espoir que cela fonctionne, et voilà. J’ai donc travaillé dessus. Après mon retour de Colombie, j’ai démissionné de mon emploi. J’ai consacré six mois à travailler dessus, en parallèle de la création d’un site web à une époque où il était facile de créer un blog et d’attirer du trafic ainsi que des abonnés à la newsletter, sans avoir nécessairement besoin des réseaux sociaux. Facebook existait déjà à cette époque, et en six mois, j’ai finalement lancé l’application.
Je me souviens avoir lancé l’application pour apprendre l’espagnol après seulement six mois. C’était vraiment l’une des périodes les plus productives de ma vie. Je me rappelle que j’apprenais en parallèle de nombreuses choses, comme le codage, etc. Et le premier mois a été génial, j’étais super content. J’avais une newsletter avec pas mal d’abonnés, ce qui était déjà bien pour un début. En un mois, j’ai gagné 1 000 €, ce qui était suffisant pour vivre, même si les impôts étaient là. À l’époque, je n’avais pas besoin de beaucoup d’argent pour vivre, et c’était exactement ce dont j’avais besoin. C’était un plaisir, et une surprise aussi, car je ne m’y attendais pas. Cela m’a vraiment motivée à continuer d’apprendre.
Flore : Oui, tu as raison. C’est vraiment le meilleur moment pour créer un projet. Ce sont les moments les plus forts, je trouve. Je ne sais pas ce que tu en penses, mais c’est dans ces moments-là que l’on travaille beaucoup et que l’on trouve une force incroyable pour réussir. C’est ce qui est génial et évident.
Ensuite, il faut savoir que nous avons tous des moments de doute. C’est normal d’en avoir. Je pense même que si on n’en a pas, c’est peut-être bizarre, mais c’est tout à fait normal, oui.
Peux-tu me parler de Duolingo par rapport à Mosalingua ?
Sam : En réalité, le problème ne réside pas vraiment dans Duolingo, car ils ont une excellente rétention des utilisateurs. Les gens restent longtemps sur l’application et l’utilisent pendant des années sans faire de pause, voire très peu de pauses.
Et cela, c’est génial. Cependant, le souci, c’est que toute cette gamification, tous ces systèmes de points et de bonus, prennent du temps d’apprentissage.
Et en fait…
J’ai même eu l’occasion de rencontrer l’un des fondateurs de Duolingo lors d’une conférence, mais on peut dire que leur principal objectif est le temps passé sur l’application, plutôt que l’efficacité réelle de l’apprentissage, n’est-ce pas ?
Peut-être qu’ils l’ont mis en avant, mais leurs principales mesures, ce sont celles-ci. Et cela fausse un peu les choses. Lorsqu’on apprend une langue, on ne va pas passer énormément de temps sur une application, on veut progresser. Donc, ce système a tendance à rendre les choses généralement plus faciles. En fait,
on réfléchit moins, on travaille moins notre mémoire.
Personnellement, j’ai utilisé Duolingo pour apprendre le catalan et, à certains moments, j’adore ça, tu vois. Je trouve cela génial. Mais parfois, ça me frustre parce que j’ai l’impression de passer beaucoup de temps sur des choses qui sont trop faciles ou qui ne m’intéressent pas. Ou alors, je n’ai pas envie d’apprendre quelque chose parce que ça ne me sert pas immédiatement.
Voilà, il y a des avantages et des inconvénients. Ce n’est pas parfait non plus. Mais c’est bien pour les personnes qui ont une réelle motivation pour l’apprentissage des langues. Surtout parce que, parfois, il y a un manque de motivation, tu vois. Mais pour te dire la vérité, j’ai testé les deux. En effet, Mosalingua est plus approfondi, alors que Duolingo est plus rapide.
Flore : Pour moi, je sais que je ne passe pas plus de cinq minutes par jour sur Duolingo, et je retiens beaucoup moins bien qu’avec Mosalingua qui utilise la répétition espacée. Ils en font un peu, mais pas autant que Mosalingua. Donc quand on fait une erreur, il faut la refaire quelques jours plus tard, la réécrire, et ainsi de suite. Mais ce n’est pas aussi efficace que Mosalingua.
En fait, avec Mosalingua, ça entre en nous, ça s’ancre vraiment, alors que je pense que, sur le long terme, avec Duolingo, ça disparaît. C’est la différence entre les deux.
C’est intéressant parce que je remarque, en faisant des prompts pour créer des images notamment, j’apprends du vocabulaire grâce à cela, car il faut les écrire en anglais.
Et quels conseils pourrais-tu donner à ceux qui souhaitent créer leur propre entreprise ?
Sam : Eh bien, j’ai plusieurs conseils qui me viennent à l’esprit, mais je vais donner un conseil général. Cependant, il est important de souligner que chaque situation est différente…
Il est essentiel de se lancer réellement, même si je sais que cela peut sembler difficile. En réalité, il y a beaucoup d’expériences à vivre lorsque l’on se lance dans l’entrepreneuriat. Souvent, nous avons tendance, du moins c’est mon cas, à procrastiner ou à attendre le moment où nous serons prêts, en nous disant que nous apprendrons quelque chose de plus ou que nous aurons acquis davantage de connaissances.
Mais si l’on parvient à se lancer, je ne parle pas seulement de créer un produit, cela peut être un service ou autre chose, il est important de répondre à un besoin existant, de créer quelque chose qui puisse véritablement résoudre un problème. Il faut se concentrer sur l’essentiel, enlever tout ce qui est superflu et se concentrer sur la résolution d’un problème précis.
Il est essentiel de bien le faire, mais en se concentrant sur un seul problème à la fois, et ce n’est pas forcément pour valider l’idée. Car nous avons souvent tendance, moi y compris depuis des années, à vouloir remettre les choses à plus tard, à ne pas nous sentir prêts, et ainsi de suite. Il est normal d’avoir peur de se lancer, de démarrer un projet, et parfois même d’avoir peur que cela fonctionne trop bien. Cette peur existe bel et bien.
Je vais maintenant te donner quelques conseils. On a souvent envie que ça fonctionne dès maintenant, et ainsi de suite. Mais oui, c’est courant, mais il faut passer à l’action. Fixe-toi une échéance ambitieuse, même si cela signifie sortir quelque chose de bâclé. L’important est que cela puisse aider au moins quelques personnes. Une fois que tu as tes premiers utilisateurs, tout se débloque. Plus besoin de procrastiner en cherchant des solutions parfaites, comme faire des cartes de visite ou trouver la méthode idéale. Ce sont des problèmes qui viendront plus tard, et il est inutile de s’en préoccuper maintenant, car ce serait du temps perdu.
En réalité, il faut se rendre à l’évidence : on ne sait pas si notre idée, qui semble brillante à l’instant T, va fonctionner. Il vaut mieux se planter rapidement, car ainsi on saura. On peut rebondir plus facilement si l’on a consacré un an à quelque chose qui finalement ne fonctionne pas. J’ai moi-même connu des amis extrêmement intelligents avec des idées prometteuses, mais qui ont échoué après avoir travaillé pendant un an et demi. Ce n’était même pas une question de manque de marketing, mais tout simplement parce qu’il n’y avait pas de véritable besoin pour leurs produits. C’est pourquoi je recommande de partir d’un problème concret que l’on ressent, que l’on vit soi-même. Cela m’a énormément aidé dans mon cas, car j’avais un réel besoin d’apprendre les langues. J’utilisais donc mon propre produit, et cela m’a motivé. C’est très pratique, mais ce n’est pas obligatoire, car il est parfois difficile de trouver une telle connexion personnelle. En résumé, il est bon de partir d’un problème qui nous passionne, mais ce n’est pas nécessairement une condition indispensable.
Effectivement, c’est une meilleure approche. Parfois, on ne trouve pas de passion spécifique, et ce n’est pas un problème en soi. L’essentiel est d’avoir au moins quelque chose qui nous intéresse, car pour que cela fonctionne, il faut y consacrer plusieurs années de sa vie. Il serait dommage de se lancer dans quelque chose qui ne nous intéresse pas du tout. Il se peut qu’il y ait quelqu’un de passionné par cette idée qui nous dépasse, car nous, nous avons un travail qui ne nous passionne pas vraiment.
Je pense qu’en ce moment, avec l’intelligence artificielle et toutes les nouvelles possibilités, il y a plein d’idées nouvelles qui émergent. Il ne s’agit pas forcément d’avoir l’idée du siècle. On a souvent tendance à valoriser les idées qui demandent du temps. On se dit : « Une fois que j’aurai trouvé l’idée parfaite, je me lancerai ». Mais en réalité, il n’y a pas besoin d’attendre une idée révolutionnaire. De nombreuses personnes peuvent avoir la même idée au même moment. Ce qui compte vraiment, c’est l’exécution. Il existe de nombreuses façons de mettre en œuvre une idée, et il faut se lancer.
Flore : Oui, en effet, je vais rebondir sur ça. La différence entre quelqu’un qui a une idée et quelqu’un qui réussit, c’est celui qui fait le premier pas. C’est souvent le cas. Je connais aussi de nombreuses personnes qui ont plein d’idées et qui ont envie de faire quelque chose, mais elles se disent que ce n’est pas le bon moment, alors qu’en réalité, il n’y a jamais de moment idéal. Et comme elles ne se lancent pas, leur idée reste simplement une idée, et quelqu’un d’autre finit par la réaliser à leur place.
Les échecs qui enseignent
Avec toute ton expérience, j’imagine que tu as également connu des échecs. Tu en as un peu parlé avec ton premier projet, où tu as finalement dû abandonner. Mais en ce qui concerne les échecs que tu as rencontrés chez Mosalingua, par exemple, qu’as-tu appris de ces expériences et comment expliquerais-tu à ceux qui nous écoutent comment transformer cet échec en une force finalement ?
Sam : Euh, les échecs… Eh bien, je ne sais pas si je les considère tous comme des échecs à part entière. C’est intéressant pour moi. J’ai l’impression que mon plus gros échec, ce sont parfois les mauvais recrutements, quand les gens ne sont pas à leur place ou que ça se passe mal, et je l’ai vraiment vécu comme un échec.
Ensuite, nous avons fait des erreurs, des bugs, des choses qui ne fonctionnaient pas. Mais bon, c’est la vie, je ne les considère pas vraiment comme des échecs.
Mais il est vrai que les premiers recrutements, je pense que c’est crucial et cela peut être une erreur de les négliger. Peut-être que j’ai même attendu trop longtemps avant de les faire. Au tout début, quand j’étais vraiment passionné, j’arrivais facilement à recruter des personnes en réussissant à leur transmettre ma passion. Je parle comme si j’avais recruté beaucoup de gens, mais ce n’est pas le cas. J’ai vraiment eu la chance de travailler avec les premières personnes qui ont cru en moi, et nous sommes toujours amis aujourd’hui. Donc je pense que les premiers recrutements sont vraiment importants.
Et comme j’ai eu de la chance au début, je n’ai pas pris cela trop au sérieux et j’ai commis des erreurs. Après quelques mois, j’ai réalisé que certaines personnes ne convenaient pas et c’est le pire cauchemar de devoir se séparer de quelqu’un. Ou alors, à l’inverse, que quelqu’un parte parce qu’il ne se sent pas à sa place, en plein milieu d’un gros projet ou lorsque nous avons besoin de cette personne. C’est l’aspect que j’apprécie le moins dans tout cela, et je pense que j’aurais dû…
Flore : Ou bien embaucher quelqu’un qui peut gérer cela pour toi ? Non ?
Sam : En réalité, je n’étais pas encore à un niveau suffisamment élevé pour avoir une personne en charge de cela. Et je pense que c’est important lorsque l’on a une petite équipe de bien s’entendre. Pour moi, il est essentiel que ce soient des personnes avec qui j’aurais envie d’être amie, même si nous ne le sommes pas nécessairement. Mais je me dis que cette personne pourrait être mon amie. Je pense que c’est un bon critère, ainsi que quelqu’un de motivé, qui a envie de travailler sur le projet plutôt que sur quelque chose d’autre.
Flore : D’accord, c’est vrai que je n’en suis pas encore là personnellement, mais cela viendra peut-être. Je prends donc tes conseils avec intérêt.
Cela s’applique également lorsque l’on peut conclure des partenariats ou lorsque l’on travaille avec d’autres personnes. On n’est pas toujours seul, je pense.
C’est tout à fait ça. Cela s’applique à tous les aspects de la vie, mais oui, c’est ça. Il faut bien s’entendre avec les personnes avec lesquelles tu montes des projets, n’est-ce pas ?
Car effectivement, cela peut vite déraper, car il y a l’aspect humain en jeu. Et forcément, dans l’humain, personne n’est parfait. Il y a des jours où ça va moins bien, où on n’a pas le moral, et d’autres jours où on n’a pas les mêmes idées que l’autre. Donc c’est un peu compliqué à gérer.
Sam : Eh bien, oui, c’est enrichissant, c’est vrai.
Flore : Est-ce que tu as envie de parler d’autre chose en particulier avant de clôturer cette petite interview ?
Sam : Hum, en particulier, c’est un plaisir de discuter avec toi.
Flore : Eh bien, merci beaucoup. Oui, pareillement. En fait, je me rends compte que nous n’avons pas abordé un point essentiel, c’est-à-dire que nous avons parlé de Mosalingua, nous avons parlé de toi, mais nous n’avons pas vraiment présenté l’application. Les personnes qui nous écoutent ne connaissent peut-être pas Mosalingua. Nous n’avons pas réellement expliqué en quoi consiste l’application. Donc, Mosalingua est une application d’apprentissage de langues à succès. Je l’ai mentionné au début, mais pour parler de son succès, combien de ventes avez-vous réalisées, par exemple ?
Sam : Je ne sais pas exactement. En termes de téléchargements, nous en avons eu 12 millions.
Les ventes sont un peu compliquées à évaluer, car au tout début, nous n’avions pas de formule d’abonnement, c’était juste un paiement unique. Donc, à ce moment-là, nous avons effectivement réalisé beaucoup, beaucoup de ventes, car cela coûtait environ 5 € et c’était à vie. Maintenant, nous avons moins de ventes car nous avons opté pour un modèle d’abonnement.
Flore : D’accord, ouais ouais, c’est pas mal du tout. Oui. Donc, si on parle de popularité parmi les applications d’apprentissage de langues au cours des dix dernières années, où te situerais-tu ?
Sam : Pas vraiment au même niveau. Par exemple, Duolingo, je ne sais pas combien exactement, mais c’est énorme. Ils ont une équipe de plus de 300 personnes, peut-être plus. Ils ont levé des fonds importants et en termes de téléchargements, ils en ont réalisé un nombre considérable. Il y en a d’autres aussi, je ne sais pas exactement, mais on n’est vraiment pas du tout au même niveau.
Nous nous sommes spécialisés dans l’apprentissage rapide des langues pour les personnes qui veulent des résultats rapides. Nous avons une approche plus spécifique, nous ne visons pas le grand public. Mais voilà, nous avons fait des choix et nous n’avons pas cherché à lever des fonds car je voulais conserver ma liberté. Je me suis lancé dans cette aventure parce que je voulais voyager.
J’ai déjà travaillé dans une start-up et j’ai vu à quel point c’était stressant d’avoir des actionnaires et de gérer une entreprise qui ne fonctionnait pas particulièrement bien. Je ne voulais pas vivre ça. Donc j’ai fait des choix qui font que nous ne sommes pas les premiers sur le marché, et cela me convient très bien.
Flore : Merci beaucoup Sam. J’espère que cela a plu à ceux qui nous ont écoutés (lu). Et bien, je te laisse conclure.
Sam : La conclusion, hmm, c’est un peu difficile, je ne sais pas. Mais…
Quel est ton public ? Est-ce plutôt des personnes intéressées par l’apprentissage du design ou des gens…
Flore : En réalité, c’est un peu des deux. Mon public cible est constitué de personnes qui lancent leur propre entreprise et qui ont besoin d’apprendre le design de manière facile sans être graphiste pour pouvoir communiquer efficacement.
Sam : C’est peut-être la première fois que vous essayez quelque chose. Ça ne marchera peut être pas, mais de toute façon, ce ne sera pas du temps perdu car c’est ainsi que l’on apprend. Et même si ça ne fonctionne pas, lancez-vous quand même ! C’est une belle aventure et ne vous attendez pas à ce que tout soit parfait avant de vous lancer.
Il y a toujours de bonnes excuses pour ne pas se lancer, mais ne les écoutez pas.
Flore : Ça va très bien, merci beaucoup. À bientôt.
Quelques liens :
Le twitter de Sam : @mosamich
Le site de Sam : samuelmichelot.com
Mosalingua : https://www.mosalingua.com/
Avez-vous des questions ? Posez-les en commentaire, j’y répondrai avec plaisir et peut être même que je ferai une autre interview de Sam en prenant vos questions en compte.
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6 Responses
Inspirant ce témoignage !
Et merci pour la découverte de l application 😉
Avec plaisir 🙂
Bravo Flore pour cette superbe interview. Toute période est propice à lancer une société… je pense aussi que faire est le plus important.
Merci Diane. En effet, lancer son entreprise ne se fait pas demain mais maintenant. Même si demain pourra être un bon moment, ce sera juste du temps perdu.
Bonjour Flore ! Merci beaucoup pour ce témoignage passionnant ! Bonne continuation à toi et au plaisir de lire et de voir la suite 😊
Merci, à bientôt Sarah 🙂